Ma blessure n'est pas née directement des conditions extrêmes du génocide et de sa laideur. Elle n'est pas le résultat de combats ni d'un incident particulier. Pour moi comme pour de trop nombreux anciens combattants, la source de cette blessure de stress opérationnel réside dans les assauts répétés contre nos valeurs et nos croyances les plus sacrées et les mieux enracinées. Les complications physiques peuvent s révéler mortelles, mais le TSPT est aussi une blessure morale qui détruit notre esprit et notre âme.
— Le lieutenant-général à la retraite, Roméo Dallaire
En partenariat avec l'Université du Québec à Montréal et l'Institut d'études internationales de Montréal, l'École de la fonction publique du Canada était fière d'accueillir Roméo Dallaire à un événement spécial sur la santé mentale et les blessures invisibles.
Son exposé a été suivi d'un entretien avec Bernard Derome, président de l'Institut d'études internationales de Montréal, et d'une période de questions du public.
Que ce soit comme commandant militaire, humanitaire, sénateur ou auteur, Roméo Dallaire est entré dans notre conscience nationale, souvent de manière extrêmement inconfortable. Mettant de côté sa nature réservée, il a parlé des épreuves du trouble de stress post-traumatique auxquelles lui-même et de nombreux autres anciens combattants sont confrontés, dans le contexte de sa mission au Rwanda et des atrocités dont il a été témoin.
