Transcription
Transcription : Revitaliser les langues autochtones
[Dr Peter Jacobs] Pour reprendre les mots de nos grands-parents, c'est la raison pour laquelle c'est si important pour nous, tout d'abord, parce que c'est ainsi que les gens ont appris de leurs grands-parents par le passé. Je n'ai pas grandi en parlant couramment ni l'une ni l'autre de mes langues, mais j'ai appris le squamish à l'âge adulte et j'ai pu commencer à parler squamish avec ma grand-mère et apprendre d'elle de la même manière qu'on lui avait enseigné. La vision de la revitalisation linguistique, n'est pas récente. Il y a longtemps, avant même que nos grands-parents soient considérés comme des citoyens du Canada, ils se battaient pour garder la langue vivante et nous avons beaucoup de belles histoires qui expliquent pourquoi, encore aujourd'hui, nous pouvons toujours parler squamish. Donc je pense vraiment que c'est grâce à la vision de nos ancêtres, qui est encore présente aujourd'hui, et cette vision est florissante. C'est une question d'identité? Certainement. Je trouve qu'il est difficile de savoir pourquoi quelque chose est important jusqu'à ce que vous ne l'ayez pas.
[Elder Dolores Greyeyes Sand] J'adorais ma langue crie quand j'étais à l'université et j'ai pu l'étudier, la fragmenter et comprendre comment la langue fonctionnait, et c'est à ce moment-là que j'ai su que je pouvais travailler dans ma langue. Et quant à son existence, son importance, elle nous est donnée par le Créateur. C'est donc notre responsabilité de la maintenir et de la revitaliser maintenant qu'elle est quelque peu affaiblie. Et bien, la réconciliation, l'éducation est la clé de la réconciliation. Et nous devons connaître et comprendre les traditions, la culture et les valeurs, la vision du monde des uns et des autres pour être réconciliés. Et nos partenaires dans cette réconciliation, la population canadienne dans son ensemble, doit savoir que notre culture, nos traditions et nos identités sont dans nos langues et le fait de comprendre cela, facilitera le parcours vers la réconciliation.
[Dr Peter Jacobs] Vous savez, une reconnaissance active des souhaits de l'ensemble des Premières Nations du Canada en ce qui a trait à leurs langues, apprendre cela, c'est en apprendre beaucoup sur un peuple. Plusieurs personnes qui n'oeuvrent pas dans le domaine m'ont souvent demandé pourquoi nous faisions cela et lorsqu'elles apprennent à connaître le mouvement et à voir le travail, cela devient transformationnel pour elles parce que c'est difficile d'imaginer ce que c'est que d'en venir à presque perdre une langue et puis, ensuite, de la faire revivre et ce qui motive les gens à le faire. Cela devrait motiver n'importe qui dans le monde à rencontrer un groupe de personnes comme ça qui ont cette impulsion et cette vision. Donc, pour les Canadiens qui regardent une Première Nation, qu'ils ne connaissent peut-être pas très bien, la réconciliation signifie apprendre l'histoire particulière de ces gens que vous vous apprêtez à rencontrer. Et avec cela, honorer cette histoire, la soutenir et trouver des moyens d'être un allié. À mon avis, je pense que c'est un élément important de la guérison pour l'ensemble du Canada.