Sélection de la langue

Recherche

Série Café virtuel de l'EFPC : Les changements climatiques expliqués aux fonctionnaires (TRN5-V47)

Description

Cet enregistrement d'événement explique pourquoi les changements climatiques représentent un sujet d'intérêt mondial et comment ceux-ci engendrent la transformation des industries, des politiques et de la société en général.

Durée : 01:00:45
Publié : 16 janvier 2024
Type : Vidéo

Événement : Série Café virtuel de l’EFPC : Les changements climatiques expliqués aux fonctionnaires


Lecture en cours

Série Café virtuel de l'EFPC : Les changements climatiques expliqués aux fonctionnaires

Transcription | Visionner sur YouTube

Transcription

[00:00:02 Le logo de l'EFPC s'affiche à l'écran.]

[00:00:08 L'écran passe à Lawrence Hanson.]

Lawrence Hanson : Bonjour, tout le monde. Bonjour. Bienvenue à la séance de la Série Café virtuel, intitulée Les changements climatiques expliqués aux fonctionnaires. Je suis ravi de vous voir si nombreux à vous joindre à nous aujourd'hui. Je m'appelle Lawrence Hanson. Je suis sous-ministre délégué à Environnement et Changement climatique Canada et j'ai le privilège d'être votre animateur aujourd'hui.

Avant de commencer, je tiens à souligner que je me joins à vous depuis le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anishinaabe. Je vous encourage à prendre un moment pour réfléchir à votre territoire autochtone traditionnel depuis lequel vous vous joignez à nous.

J'aimerais reconnaître que puisque je suis à Gatineau-Ottawa, je suis sur le territoire traditionnel non cédé du peuple Algonquine-Anishinabe. Les événements virtuels nous permettent de nous rassembler à partir de différents endroits au pays, je vous encourage donc à prendre un moment pour penser au territoire traditionnel sur lequel vous vous trouvez.

Tout au long de l'événement d'aujourd'hui, vous pouvez soumettre des questions en cliquant sur l'icône qui ressemble à une main levée. Les discussions d'aujourd'hui prévoient du temps pour les questions et réponses à la fin. J'attends particulièrement avec impatience la discussion d'aujourd'hui sur ce que signifie être une ou un fonctionnaire prêt à relever les défis que présentent les changements climatiques.

L'année 2023 a été qualifiée d'année extrême. Alors que des communautés partout au Canada ont connu des feux de forêt, des inondations, des sécheresses, des records de chaleur, des épisodes de fumée et bien plus encore. Les répercussions ne sont pas seulement visibles dans les lieux où nous vivions, mais aussi dans notre travail alors qu'elle influence à la fois les gestes que nous accomplissons et la manière dont nous les faisons.

Pour certains d'entre nous, notre rôle dans les changements climatiques est clair. Nous pouvons travailler directement sur des programmes ou des politiques essentiels à la lutte contre les changements climatiques, mais pour d'autres, vous serez peut-être appelé à prendre en compte les changements climatiques dans votre travail pour la première fois, car établir des liens avec les changements climatiques peut sembler plus indirect pour votre travail. Quelle que soit votre situation par rapport aux changements climatiques, nous savons que ces derniers et notre réponse continueront de transformer notre monde dans les décennies à venir.

Alors que nous commençons à s'impliquer plus largement en optique climatique dans les politiques et les programmes du gouvernement du Canada, nous devons également tenir compte de l'importance de l'éducation et l'environnement. Les connaissances en matière de climat et d'environnement sont des éléments clés à l'atténuation des changements climatiques et de l'adaptation à ces effets, mais elles sont souvenir (sic) négligées. Ces connaissances sont essentielles pour surmonter les enjeux de changements climatiques.

La connaissance des changements climatiques nous aide à comprendre et à gérer leurs répercussions. Elle donne également aux Canadiennes et Canadiens les connaissances, les compétences, les valeurs et les attitudes nécessaires pour agir en tant que responsables de changement significatif. Pour accroître la culture environnementale partout au Canada et chez les jeunes en particulier, Environnement et Changement climatique Canada a établi un programme de culture environnementale et d'écocivisme.

Pour la fonction publique, être fonctionnaire signifie rester réactif à notre monde en évolution, être prêt à relever les défis et être doté des connaissances et des compétences nécessaires. Être un ou une fonctionnaire qui s'adapte au climat signifie comprendre comment les changements climatiques influencent votre travail, comment votre travail influe sur les changements climatiques, et avoir les moyens de contribuer aux solutions.

C'est dont la conversation que nous aurons aujourd'hui, ce que les connaissances sur le climat signifient pour la fonction publique et les types de soutien qui sont à disposition aujourd'hui.

Je suis ravi que se joignent à moi aujourd'hui trois spécialistes en solutions scientifiques, en communication et en adaptation en matière de changements climatiques, qui sont également des pédagogues de premier plan possédant les connaissances et les compétences nécessaires pour participer aux solutions climatiques.

[00:04:22 Sarah Burch, Robin Cox et James Meadowcroft apparaissent dans des panneaux de conversation vidéo distincts.]

Je vais commencer par présenter nos trois panélistes.

Sarah Burch est directrice exécutive du Waterloo Climate Institute, professeure et titulaire d'une chaire de recherche du Canada. Mme Burch est également une auteure principale du sixième Rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat et a contribué à diriger la contribution d'experts à la première stratégie nationale d'adaptation du Canada.

Robin Cox, professeure et directrice du Resilience by Design Lab à l'Université Royal Rhodes, est responsable des programmes d'études supérieures en leadership climatique. Les projets les plus récents de Mme Cox comprennent l'élaboration du premier cadre de compétences en matière d'action climatique au Canada.

Et James Meadowcroft, professeur à l'École d'administration et de politique publique (inaudible) de l'Université Carleton et ancien titulaire d'une chaire de recherche du Canada en gouvernance pour le développement durable, niveau 1. M. Meadowcroft est également directeur de recherche de L'Accélérateur de Transition, une organisation pancanadienne qui coopère avec d'autres acteurs pour déterminer et faire avancer les trajectoires visibles vers un Canada carboneutre pour 2050.

Nos trois panélistes sont également les principaux auteurs qui ont soutenu Environnement et Changement climatique Canada dans l'élaboration d'une série de nouveaux cours sur la connaissance des changements climatiques désormais accessibles à l'ensemble des fonctionnaires, dont nous parlerons plus tard dans la discussion. Nous avons le plaisir d'avoir parmi nous aujourd'hui ces spécialistes pour parler de questions aussi urgentes pour le travail de la fonction publique du Canada. Merci et bienvenue encore à Sarah, James et Robin.

Alors maintenant, j'aimerais entamer la partie formelle de la séance en demandant à nos panélistes de parler de l'importance et des défis de la connaissance du climat au sein de l'effectif. Je vais commencer par Sarah, puis je me tournerai vers James, puis Robin.

Sarah, c'est à vous.

Sarah Burch : Merci beaucoup, Monsieur le sous-ministre Hanson. J'apprécie vraiment l'accueil chaleureux et l'invitation à être ici aujourd'hui et à travailler avec l'excellente équipe d'Environnement et Changement climatique Canada pour élaborer ce cours. J'appelle aujourd'hui depuis le territoire traditionnel des peuples Attawandaron, Anishinaabe et Haudenosaunee, actuellement connus sous le nom de Waterloo. Je suis ravie de participer à cette conversation. Ce fut certainement un défi vraiment passionnant et un honneur de participer à l'élaboration de ce cours et d'avoir une si grande portée partout au pays et au sein de la fonction publique fédérale.

Et je pense que nous pouvons tous convenir que cet été a certainement rendu visible, d'une manière nouvelle et très puissante, au moins pour beaucoup de Canadiens et Canadiennes, ce qui a été visible pour beaucoup d'autres dans le monde depuis un certain temps, à savoir que les changements climatiques se produisent devant nos yeux au moment même où nous parlons, et qu'ils menacent de compromettre notre capacité à prospérer et à favoriser et créer des communautés résilientes et durables. Je pense donc qu'il est également important, dans ce contexte, de réfléchir au fait que, comme nous l'avons vu et comme nous continuerons de le voir, les changements climatiques ne nous touchent pas tous de la même manière. Les répercussions des changements climatiques, les coûts et les conséquences, sont inégalement répartis dans tout le pays et entre les communautés, les groupes vulnérables étant les plus durement touchés.

Nous avons donc ces décisions à prendre dans le cadre de notre travail, quelle que soit notre profession. Nous nous trouvons dans une situation où nous prenons des décisions cruciales sur ce à quoi ressembleront les prochaines décennies, et chacune de ces décisions peut nous enfermer dans une voie qui est profondément insoutenable ou qui est durable. Ainsi, chacune de nos décisions concernant la manière dont nos maisons sont construites ou la manière dont nos maisons devraient être construites, les infrastructures dans lesquelles nous investissons, l'apparence et le fonctionnement des villes, ce sont autant d'ingrédients cruciaux dans la voie que nous allons suivre en tant que Canadiennes et Canadiens.

Nous avons donc ici l'occasion de prendre un moment et d'établir quelques éléments fondamentaux, de jeter les bases de nos connaissances sur les changements climatiques afin que nous puissions être plus clairs sur ce que nous savons avec certitude, ce qui est une science très bien établie et où nous sommes encore en apprentissage et là où nous sommes encore surpris, et c'était l'un des défis que j'ai vraiment trouvé séduisant et intéressant à relever dans le contexte de ce cours.

Mais en fin de compte, ma réflexion la plus importante est qu'il n'y a pas qu'une seule solution miracle. Il existe bon nombre d'outils, de capacités et de stratégies pour répondre de manière équitable, juste et créative aux changements climatiques. C'est donc le défi de tout le monde. Il s'agit d'une responsabilité partagée et ces trois cours ne sont que la première étape à mon avis pour établir ces bases afin que nous puissions collectivement assumer la responsabilité à mesure que nous avançons. C'est tout ce que je dirai pour l'instant. J'en dirai davantage plus tard.

Lawrence Hanson : Excellent. Merci beaucoup. Cela nous fait prendre un très bon départ. James, je vais me tourner vers vous ensuite.

Sarah Burch : James, votre son est coupé.

Lawrence Hanson : James, je pense que vous êtes peut-être en mode silencieux.

James Meadowcroft : Merci pour cela. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis sur Zoom et je n'arrive toujours pas à trouver le bouton de mise en sourdine. Oui, eh bien, merci de me donner l'occasion de vous parler aujourd'hui. Je pense qu'en suivant ce cours, l'une des choses que j'ai vraiment jugées particulièrement importantes est que les fonctionnaires, mais aussi les Canadiennes et Canadiens en général, comprennent qu'il y a des choses que nous pouvons réellement faire pour faire face à ce problème des changements climatiques, à la fois du point de vue de la gestion de nos émissions et du ralentissement de la progression du réchauffement climatique, mais également de l'adaptation de notre société au type de changements déjà en cours.

Parce que souvent, les gens sont plutôt... le problème semble si énorme qu'il est très difficile de savoir par où commencer et quelle différence on peut faire en tant que fonctionnaire, ou en tant que Canadienne ou Canadien, propriétaire ou autre, face à cet immense problème mondial? Donc, l'une des choses dans la partie du cours qui traite de l'atténuation, de la lutte contre les causes des changements climatiques, que nous avons essayé de souligner, c'est que... nous connaissons des choses vraiment pratiques qui peuvent être faites, à la fois en tant que société, en tant que fonctionnaires et même en tant que personnes, pour contribuer à maîtriser ce problème.

Une deuxième chose, selon moi, que nous avons tenté de souligner est vraiment l'importance d'essayer... en particulier pour la fonction publique, de réfléchir stratégiquement à cette question. Nous parlons des changements climatiques depuis plus de 30 ans et nous connaissons tous des petites choses que nous pouvons faire, et nous avons parlé d'encadrer nos émissions ou de réduire de 5 % nos émissions d'ici telle ou telle date et des choses comme ça. Mais en réalité, la science nous dit désormais assez clairement que pour arrêter les forces motrices des changements climatiques, nous devons atteindre ce que l'on appelle communément la carboneutralité. En d'autres termes, nous devons simplement arrêter d'ajouter des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, ou si nous en ajoutons, nous devons trouver des moyens de réduire de nouveau les résidus que nous émettons, afin de ne pas augmenter continuellement le degré de chaleur que nous recevons de l'atmosphère.

Donc, ce type d'objectif qui a été adopté au sommet de Paris sur le climat, l'objectif d'atteindre la carboneutralité à l'échelle mondiale, change vraiment notre façon de penser les changements climatiques, car cela signifie que nous ne devons pas simplement nous débarrasser de quelques émissions ici ou là. Nous devons vraiment changer la façon dont fonctionnent certains des principaux systèmes de notre société. Nous devons changer la manière dont nous construisons nos bâtiments, et notamment la manière dont nous les chauffons. Nous devons ajuster notre système électrique pour éliminer les sources de carbone, par exemple le gaz naturel pour l'électricité. Nous devons nous en débarrasser, passer aux énergies renouvelables et étendre le système afin qu'il puisse également nous permettre d'électrifier d'autres éléments de la société, comme le transport avec des véhicules électriques.

Donc, pour ces grands changements, je suppose que ce que vous diriez, c'est que nous ne pouvons pas penser que tout le monde fait un petit peu et qu'ensuite nous ferons tous un petit peu. Ce dont nous sommes conscients, c'est que de profonds changements vont se produire au cours de la décennie à venir, notamment dans notre système énergétique. Mais en fait, la mauvaise nouvelle, c'est qu'ils demandent beaucoup de travail et qu'ils sont nombreux. La bonne nouvelle, c'est que nous savons comment y parvenir dès maintenant, et le Canada prend déjà des mesures non seulement pour décarboner notre économie, mais aussi pour bâtir une société dynamique, prospère et équitable au cours des prochaines décennies, et tout cela est vital, car les Canadiennes et les Canadiens ne veulent pas seulement une économie carboneutre. Ils veulent une société prospère. Ainsi, des choses comme le développement des nouvelles industries qui évoluent dans ce contexte de décarbonisation deviennent d'une importance cruciale. Merci.

Lawrence Hanson : Merci beaucoup, James. Je vais me tourner vers Robin dans un instant, mais juste pour rappel, si vous avez des questions, utilisez la fonction « main levée » pour les soumettre, car cela facilitera, espérons-le, la possibilité de répondre à certaines questions vers la fin. N'hésitez donc pas à soumettre vos questions dès maintenant.

Sur ce, je me tourne vers Robin.

Robin Cox : Merci beaucoup, Monsieur le sous-ministre Hanson, je suis très heureuse d'être ici, en présence de mes collègues pour qui j'ai beaucoup d'estime et de vous aujourd'hui. Prendre ce temps en dehors de vos horaires de travail, je le sais, n'est pas si simple. Je sais que ce serait le cas pour moi aussi. Je tiens donc vraiment à vous remercier de vous joindre à nous.

Comme mes collègues l'ont déjà dit, suivre ces cours est un point de départ et c'est un point de départ important. Les changements climatiques sont effectivement une réalité et nous avons une occasion à saisir. En plus de faire face à la menace des changements climatiques, nous avons l'occasion, je pense, d'envisager réellement un monde dans lequel nous voulons vivre et d'aborder les changements climatiques en gardant cela à l'esprit, avec les questions d'équité et de justice, avec les questions sur la façon dont nous devenons plus connectés dans notre culture au monde qui nous entoure, à la nature et les uns aux autres.

Je me joins à vous ici aujourd'hui depuis les territoires non cédés des peuples Salish de la Côte, en particulier les familles (il parle en langue autochtone) et leurs ancêtres. Et comme beaucoup d'entre vous, j'en suis sûre, je suis assise ici, émerveillée par le monde dans lequel je vis. Je me sens très privilégiée de vivre dans ce que je connais sous le nom de Victoria, et je me sens très préoccupée par les changements climatiques et la façon dont cela va avoir une incidence sur moi, ma famille, ma communauté et notre société dans son ensemble. Je pense donc que nous devons vraiment considérer cela comme une occasion pour nous tous de nous engager dans ce que je considère comme un leadership collectif. Travailler dans le secteur public. Vous occupez déjà des postes de direction, quel que soit votre travail. Vous avez déjà la capacité de participer et de diriger les changements mentionnés par James, dont certains sont très profonds, et de soutenir votre famille, vos communautés, notre société, notre monde commun en effectuant ces changements de manière positive pour le Canada et pour le reste du monde. Je pense que l'une de mes phrases préférées est la suivante : chaque travail est un travail pour le climat, que vous vous y concentriez directement ou indirectement, nous allons tous être touchés par les changements climatiques, chaque secteur, chaque communauté. Ainsi, lorsque nous commençons à penser ainsi, nous avons la possibilité de nous sentir en mesure, grâce à nos connaissances, à nos conversations et à nos actions collectives, de réellement changer les choses.

Et je pense que si vous avez rejoint le secteur public, c'était pour changer les choses. Donc, cela fait au moins partie de votre motivation, je suppose. Je pense donc que c'est l'occasion pour nous tous de vraiment prendre les changements climatiques aussi sérieusement que nécessaire et comme nous ne l'avons pas nécessairement fait dans le passé, et de nous lancer dans les changements et les actions que nous devons entreprendre afin d'y remédier efficacement, le plus rapidement possible, et d'avancer d'une manière qui nous amène vers un monde dans lequel nous voulons vivre, dans lequel nous voulons que nos enfants, nos petits-enfants et nos générations vivent. Donc, je pense que la chose la plus importante, avec ces trois cours, c'est de les suivre, de rester ouvert à l'apprentissage, de rester ouvert à l'autoréflexion et à la réflexion avec vos collègues sur ce que cela signifie pour vous et comment vous vous mobilisez efficacement en tant que chef de file de l'action climatique dans le travail que vous faites et dans les postes que vous occupez. Je vais donc en rester là et j'attends avec impatience la conversation.

Lawrence Hanson : Excellent. Merci beaucoup, Robin. Peut-être que je reviendrai directement vers vous avec une sorte de question initiale liée au Resilience by Design Lab. Alors, je me demandais simplement si vous pouviez parler un peu... et je comprends que vous avez élaboré ce type de cadre de compétences en matière d'action climatique et j'aimerais avoir une idée de ce que cela signifie et de ce que vous considérez comme des compétences de base dont quelqu'un a vraiment besoin pour se mobiliser pour le climat, en particulier dans le contexte de la fonction publique fédérale?

Robin Cox : Très bien. Merci pour cette question.

Nous avons élaboré un cadre de compétences en matière d'action climatique. Il comprend des compétences liées à l'atténuation et à l'adaptation, à l'action climatique, et il s'agit d'un cadre général, car les compétences dont nous avons besoin pour aborder cet enjeu sont vastes. L'action climatique est répartie dans l'ensemble de la société, comme je l'ai dit plus tôt, dans tous les secteurs. Ainsi, certaines des compétences propres à chaque secteur, qu'il s'agisse d'ingénierie, de planification ou d'élaboration de politiques ou de l'un des nombreux emplois et secteurs que nous avons, nécessiteront des compétences techniques et technologiques précises, mais elles auront également besoin de compétences qui se généralisent à de nombreux emplois dans de nombreux secteurs.

Et beaucoup de ces compétences de base sont des choses que vous possédez déjà et que vous avez besoin... à mon avis, de bâtir, d'améliorer et d'amplifier, et ce sont des choses comme la pensée critique, ce sont des choses comme comprendre le leadership et comment diriger le changement et comment le faire collectivement. Je pense que l'une des dimensions clés des compétences dont nous avons besoin, l'une des compétences clés est la créativité. Nous avons besoin de personnes capables d'innover et de réfléchir de manière vraiment créative à la façon dont nous allons résoudre ce problème. Oui, il y a des choses que nous savons que nous devons faire, comme James l'a souligné, en matière d'atténuation, il y a des choses que nous savons que nous devons faire en matière d'adaptation, mais comment nous les faisons et comment nous les faisons d'une manière qui reflète ce besoin de justice et d'équité nécessitera de la créativité, donc de la pensée critique et la capacité de collaborer.

Et probablement chaque travail comporte un élément qui dit que vous devez être doué pour le travail d'équipe et que vous devez travailler collectivement. Cela est amplifié pour l'action climatique. Nous devons travailler collectivement et être capables d'éliminer les barrières. Nous devons travailler au-delà des barrières que nous avons créées, donc avoir les compétences associées à l'établissement de ce type de relations, au maintien d'équipes, de collectifs et de réseaux, à la capacité de gérer les conflits lorsqu'ils surviennent, les divergences d'opinion lorsqu'elles surviennent, et ensuite avancer encore, et cela signifie aussi avancer dans l'incertitude.

Je pense que pour conclure, à mon avis, nous ne saurons pas nécessairement exactement ce que nous devons faire quand nous pensons que nous devons le faire, mais nous devons aller de l'avant même si nous n'avons pas tous les renseignements, à condition que nous nous appuyions sur les meilleures preuves disponibles au moment où nous opérons, et que nous allions de l'avant et prenions des mesures associées à nos emplois et à ces initiatives collectives. Je crois donc que ce sont quelques-unes des compétences essentielles. Le cadre en présente d'autres, et je veillerai, par l'entremise des personnes qui l'organisent, à ce que vous y ayez accès après ce webinaire. Merci.

Lawrence Hanson : Merci beaucoup, Robin. Je suis heureux que vous ayez évoqué l'incertitude, et je pense que c'est un point sur lequel je vais revenir plus tard dans la conversation. Donc, cela sert aussi d'avertissement aux autres panélistes parce que je vais improviser un peu juste pour augmenter le degré de difficulté aujourd'hui.

Donc, James, vous faites beaucoup de travail sur la carboneutralité et c'est une chose à laquelle, sur le plan personnel, je réfléchis beaucoup pendant ma journée de travail. Il y a certaines terminologies que l'on entend beaucoup, concernant les voies sans issue jusqu'en 2050, lorsque nous parlons de renforcement de la résilience, et qu'entendons-nous par des termes comme maladaptation? J'aimerais donc avoir votre avis, dans un contexte d'éducation au climat, de quoi parlons-nous lorsque nous parlons d'action stratégique et quels sont les risques si nous ne réfléchissons pas et ne prenons pas vraiment en compte les changements climatiques dans nos prises de décisions au quotidien?

James Meadowcroft : Donc, je suppose que je commencerais par dire qu'il faut d'abord comprendre d'où proviennent réellement les émissions aujourd'hui dans notre société, quels sont les processus, les activités, les procédés industriels et tout le reste. Où réside le problème? En premier lieu, dans l'immédiat, nous constatons qu'environ 80 % des émissions, plus ou moins, proviennent de la combustion de combustibles fossiles et de notre système énergétique. Et puis, il y a aussi certaines émissions associées aux déchets ou aux pratiques agricoles et des activités de ce genre.

Mais nous devons commencer... si nous voulons réfléchir stratégiquement au problème, nous devons commencer par nous demander : où se trouvent exactement les secteurs problématiques? Et puis, il faut réfléchir à la manière dont ceux-ci pourraient être transformés à l'avenir. Et une chose que je privilégierais est de réfléchir à cela en termes sectoriels et régionaux, car bien sûr, nous voulons un Canada à faibles émissions de carbone ou un Canada carboneutre en 2050, mais l'économie dans son ensemble est une chose vraiment compliquée et le pays est très différent d'un océan à l'autre. Donc, cela aide à décomposer le problème, si on réfléchit à ce qui doit être fait au Québec pour faire avancer les choses, en quoi est-ce différent de l'Alberta ou de la Colombie-Britannique ou autre? Et les secteurs? L'agroalimentaire est tout simplement un secteur vraiment différent du système électrique ou de l'environnement bâti.

Et dans chacun de ces domaines distincts, nous devons assister à un changement transformationnel, mais les conditions sont très différentes, les catalyseurs et les obstacles sont différents. Nous avons donc besoin de politiques et de décisions adaptées à la situation dans chaque secteur et région. Donc, c'est une deuxième chose que je dirais, et puis la troisième chose que je dirais, c'est que, parce que nous avons mentionné... Robin a mentionné l'inconnu, le risque ou l'incertitude. Il y a donc beaucoup de choses que nous ignorons sur ce à quoi ressemblera le monde en 2050, comment le Canada fonctionnera, quelle sera la taille de l'économie, de nombreuses questions... des choses que nous ne savons pas.

Mais déjà, nos connaissances sont suffisantes pour nous dire certaines choses sur ce monde carboneutre. Quels seraient les systèmes de production... à quoi ressemblerait un pays qui ne générerait pas de gaz à effet de serre? Par exemple, nous savons que l'électricité devra répondre à une part bien plus importante des besoins énergétiques qui entraînent la combustion de combustibles fossiles. C'est-à-dire brûler du gaz naturel comme dans la fournaise de votre maison ou conduire une voiture avec un moteur à combustion interne fonctionnant à l'essence. Cela n'est pas possible dans un monde carboneutre. Ce genre de changements nous en dit déjà beaucoup. Nous avons besoin d'un système électrique décarboné, plus vaste. Nous avons besoin que les gens conduisent des véhicules électriques. Nous avons besoin de pompes à chaleur, d'électricité et d'autres options à faibles émissions de carbone pour chauffer nos maisons, etc.

D'autres secteurs sont beaucoup plus difficiles. Par exemple, l'agriculture est assez difficile. 4/5 des émissions agricoles sont associées à l'utilisation d'engrais, à l'agriculture animale, en particulier à la production de viande bovine pour le fumier et à des choses de ce genre, et ce ne sont pas des solutions faciles, aussi simples que, disons, de simplement conduire une voiture électrique à batterie, et c'est pareil pour certains secteurs de l'industrie lourde comme la sidérurgie ou la cimenterie, et cela prendra plus de temps. Donc, je dirais que l'action stratégique signifie, entre autres, concentrer son argent et ses investissements sur les choses que nous savons faire et les étendre le plus rapidement possible, et il y a d'autres choses qui ne sont pas si claires concernant la solution, comme les avions. Nous n'avons pas amorcé l'étape technologique nécessaire pour faire un grand pas en avant, mais ce n'est pas grave. Nous avons plusieurs décennies pour y parvenir et nous devrons intensifier la recherche, les expériences et autres choses de ce genre afin d'apprendre comment faire ces choses à l'avenir.

Donc, juste pour revenir à ce que vous avez mentionné à propos des voies sans issue, il y a des choses que nous pouvons faire pour réduire les émissions, mais qui ne sont pas réellement... sur la voie de la carboneutralité. Ainsi, par exemple, nous savons que les voitures et les véhicules légers s'orientent vers l'électrification, mais nous avons toujours des programmes qui dépensent beaucoup d'argent dans l'ajout d'éthanol, le mélange d'éthanol dans l'essence. Nous savons que cela ne s'étendra pas à tout le Canada qui roule avec des voitures à essence ou à biocarburant. D'un point de vue stratégique, il est donc plus important de soutenir l'électrification qu'une option technologique qui ne peut pas fonctionner à grande échelle, voire à zéro émission nette. Merci.

Lawrence Hanson : Merci beaucoup, James. Et encore une fois, vous abordez certaines questions sur lesquelles j'aimerais revenir et parler à l'ensemble des panélistes.

Sarah, je me tourne vers vous maintenant et vers les recherches que vous faites sur les contributions uniques qui sont possibles de la part de tous les secteurs de la société. Donc, je pense qu'il y aura certainement des fonctionnaires participant à cet appel qui s'engagent vraiment pour la première fois sur les questions de changements climatiques et qui ne savent même pas par où commencer. Alors, par curiosité, j'aimerais connaître votre avis à cet égard. Si vous débutez, à quoi devez-vous penser? Quelles sont les choses à garder à l'esprit? Vous ne deviendrez peut-être pas des spécialistes du climat, mais vous posséderez certaines compétences de base que vous jugez particulièrement importantes.

Sarah Burch : Bien sûr. Oui, c'est une excellente question. Je veux dire, je pense que ma première réaction à l'observation selon laquelle il y a beaucoup de gens qui participent pour la première fois, je pense que c'est vraiment... stimulant. C'est un pas dans la bonne direction, et vous n'êtes pas seuls dans ce cas. Vous êtes en bonne compagnie, car vous sautez en quelque sorte de ce plongeoir et commencez à acquérir ces compétences.

Et pour revenir à un point soulevé par Robin, à savoir que ce qui est vraiment nécessaire ici, c'est la créativité et un ensemble vraiment diversifié de compétences et de capacités. Ainsi, les idées, les solutions, les nouvelles applications des solutions dont nous disposons déjà peuvent provenir de toutes sortes d'endroits, et l'expertise est entre vos mains, les personnes qui sont ici pour cet appel et qui suivent ces cours. Vous avez des compétences et des capacités à apporter à l'équation dont nous avons besoin de toute urgence. Je pense donc qu'il y a là une responsabilité partagée qui, à mon avis, est vraiment importante.

Et pour revenir à... et James a souligné que la plupart des technologies, pour au moins franchir les premières étapes cruciales vers, disons, nos objectifs en matière de changements climatiques pour 2030 ou 2040, existent déjà. Le véritable défi ici est d'amplifier, d'étendre, d'accélérer, de diffuser, de communiquer, d'adapter et d'ajuster ces solutions afin qu'elles soient appropriées au lieu... à l'espace physique réel, à la communauté, à l'environnement dans lequel elles fonctionnent. Et donc, cette capacité d'adaptation, la capacité d'adapter ces solutions à notre contexte local, à notre propre communauté et à nos priorités, de voir les liens entre les choses et de mieux travailler et de collaborer davantage entre les secteurs et les disciplines, je pense, est un ingrédient si important pour accélérer et progresser plus rapidement.

Et au cours des dernières années, comme vous l'avez mentionné, Monsieur le sous-ministre, j'ai travaillé avec le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, cet organisme mondial de scientifiques qui tentent de synthétiser l'état de la science du climat et des sciences sociales afin que nous puissions prendre de meilleures décisions en fonction de cette science. Et l'une des principales conclusions de ce travail est que, oui, nos émissions au cours des dix dernières années à l'échelle mondiale sont plus élevées qu'elles ne l'ont jamais été, ce qui n'est pas une bonne nouvelle, étant donné que nous en parlons depuis longtemps, mais nous avons également maintenant des exemples de pays et de communautés partout dans le monde qui sont sur la bonne voie pour réduire leurs émissions au rythme et à l'échelle nécessaires afin de nous amener dans ce genre de monde carboneutre.

Et cela signifie que nous avons des voies à suivre, des modèles à suivre. Ce n'est donc pas un territoire ouvert. Ce n'est pas complètement... un monde plein de questions. Nous avons maintenant beaucoup de très bonnes réponses. Je dirais donc que penser en systèmes, penser au-delà de nos frontières et briser les cloisonnements entre les disciplines est une capacité cruciale, pour renforcer la confiance et notre mobilisation auprès des communautés afin que nous puissions collectivement générer ces visions de ce à quoi un Canada résilient et à faibles émissions de carbone pourrait et devrait ressembler, et d'ailleurs, cela ne sera pas uniforme. Cela prendra de nombreuses formes différentes, et les communautés et les provinces, comme James l'a mentionné, partout au pays, ne sont que quelques-unes des capacités que nous intégrons tous les trois à travers ces cours et qui constitueraient les prochaines étapes après avoir suivi ces cours, comme des capacités vraiment importantes à développer.

Lawrence Hanson : Excellent. Merci beaucoup, Sarah. Nous les avons évoqués en passant, je veux y revenir maintenant très spécifiquement, ces trois cours, chacun conçu par l'un d'entre vous. Et donc, cette séance, je pense, est un peu une sorte de... le langage de café est plutôt approprié parce que c'est en quelque sorte l'amuse-bouche pour les trois cours qui sont maintenant disponibles. Je dirai, en tant que personne pour qui c'est la deuxième fois dans ce ministère, je me suis joint au Ministère pour la première fois en 2004, et je suis rentré chez moi le vendredi et je m'occupais de la politique de l'emploi et je suis arrivé à mon nouvel emploi le lundi et je m'occupais de la politique climatique, et j'aurais payé cher pour avoir accès à ces cours à cette époque. Et ici, l'école les propose gratuitement, rien de moins.

Donc, avant tout, j'encourage vraiment les personnes participant à cet appel à s'inscrire et à suivre ces cours, et je pense que notre conversation maintenant est une petite occasion d'avoir une idée de ce que sont ces cours. Et donc, ce que je vais faire, c'est m'adresser à vous chacun votre tour pour donner une idée du cours sur lequel vous avez travaillé et peut-être votre idée de la façon dont il s'intègre également aux autres cours. Et donc, je vais en quelque sorte procéder dans l'ordre inverse de ce que je viens de faire et je reviens directement vers vous, Sarah, si vous souhaitez parler un peu de votre cours et de la façon dont il est lié aux autres.

Sarah Burch : Merci. Oui, donc le cours que j'ai élaboré alimente directement les deux qui suivent et prépare essentiellement le terrain, pose les bases de l'éducation au climat. Cela signifie donc aider les personnes en apprentissage à comprendre d'abord ce qu'est le climat, en quoi le climat est différent de la météo, ce que nous ressentons au quotidien, où se trouve le carbone dans notre système, dans les océans et les forêts, enfoui sous terre, et le charbon, le pétrole et le gaz, etc., donc comprendre comment toutes les parties de ce système climatique interagissent, en tant que niveau fondamental de compréhension. Et puis, nous passons à la question de savoir ce qui change. Alors, comment savons-nous que des changements se produisent dans le climat et comment savons-nous que les êtres humains sont responsables de ces changements, ce qui est un ingrédient vraiment important dans notre compréhension du problème? Parce que cela suggère également où se trouvent les solutions. Alors, qu'est-ce qui change? Comment cela touche-t-il, comment ces changements touchent-ils les différents écosystèmes et notre capacité à produire de la nourriture, la santé de nos forêts, la santé des personnes? Alors, quelles sont les répercussions des changements climatiques que nous constatons aujourd'hui et dont nous prévoyons qu'elles s'accentueront à l'avenir? Voilà donc un peu l'état des lieux en termes de répercussions des changements climatiques.

Et puis, comme James l'a mentionné, nous cherchons à comprendre d'où proviennent ces émissions de gaz à effet de serre. Nous devons être très concentrés et stratégiques pour comprendre où se trouvent les sources les plus importantes de ces émissions et quelle a été la trajectoire de ces émissions au fil du temps. Est-ce qu'elle monte? Est-ce qu'elle descend? Disposons-nous déjà des technologies ou y a-t-il encore beaucoup de place pour l'innovation dans ces secteurs? Et puis, enfin, nous concluons le cours en parlant des dimensions de gouvernance et des dimensions politiques de la manière dont nous prenons réellement des décisions concernant les changements climatiques. Tout cela s'est tissé grâce à des collègues efficaces, Kelsey Leonard ici à l'Université de Waterloo, citoyenne de la Première Nation Shinnecock, et Graham Reid, des collègues de grande renommée qui ont soutenu ce processus, tissant une perspective autochtone tout au long du cours afin que nous comprenions mieux à la fois la manière dont ces répercussions sont inégalement réparties, comme je l'ai mentionné, entre les communautés et partout au Canada, ainsi que les capacités, la résilience et l'ingéniosité des communautés autochtones pour faire face aux changements climatiques.

Voilà donc les grandes lignes du cours, depuis les principes fondamentaux de la science jusqu'aux répercussions, aux sources des émissions de gaz à effet de serre et à ce que nous pouvons faire pour y remédier.

Lawrence Hanson : Merci beaucoup, Sarah. Je me tourne vers vous, James.

James Meadowcroft : Oui, très bien. Merci, Sarah.

Alors, le cours sur lequel j'ai travaillé est vraiment axé sur l'atténuation. Il s'agit de savoir ce que nous pouvons faire pour arrêter les changements climatiques, et cela s'articule autour de l'objectif d'amener le Canada à la carboneutralité d'ici 2050. Donc, cela commence simplement par discuter un peu de ce que nous entendons par carboneutralité et pourquoi cela change le contexte par rapport à l'approche légèrement progressive que nous avons adoptée au cours des deux dernières décennies, et cela met vraiment en place un nouveau défi pour les 25, 30 prochaines années et au-delà pour faire avancer le Canada vers la carboneutralité. Ensuite, nous examinons les sources d'émissions, d'où elles viennent au Canada, à l'échelle régionale aussi, et en quoi les régions diffèrent, quels sont les secteurs importants, etc. Puis, nous dressons un portrait du fonctionnement du système énergétique aujourd'hui. Où obtenons-nous... quelles sont les matières premières à partir desquelles nous produisons de l'énergie, des combustibles fossiles, de l'uranium à partir de l'eau, etc.? Et nous examinons le système électrique, mais aussi d'autres utilisations de l'énergie, par exemple pour le transport.

Puis, on précise ce qui devrait changer. À quoi ressembleraient les grandes lignes d'un système énergétique carboneutre dans 30 ou 40 ans? Et donc, nous donnons une idée générale, un portrait d'un tel système, en précisant ce que nous savons à peu près avec certitude maintenant et d'autres choses que nous allons seulement régler au cours des deux prochaines décennies, et comme bon exemple, nous savons que nous aurons besoin de plus d'électricité si nous remplaçons les combustibles fossiles et utilisons des combustibles fossiles, mais savons-nous quelle quantité proviendra du nucléaire ou quelle quantité proviendra de l'énergie éolienne ou solaire? Pas exactement, et cela variera selon les régions du pays et évoluera avec le temps, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons rien faire maintenant parce que nous ne savons pas à quoi ressemblera le tableau final en 2050. Au contraire, nous avons des voies claires pour faire avancer le dossier.

Nous parlons également un peu du rôle du gouvernement et en particulier des instruments politiques. Quels mécanismes pouvons-nous mettre en place pour les gouvernements, toutes sortes de gouvernements, y compris les gouvernements autochtones, les administrations municipales, les provinces, le gouvernement fédéral, bien sûr? Quels instruments politiques pouvons-nous déployer pour aider les citoyennes et citoyens de l'industrie, et l'ensemble de l'économie, à faire la transition vers la carboneutralité? Et puis, nous parlons dans une certaine mesure de ce à quoi ressemblerait une économie carboneutre et des possibilités qui s'offrent aux Canadiennes et Canadiens, de la promotion d'une société meilleure, d'une société plus juste et plus égalitaire, y compris en traitant de questions telles que les questions autochtones, mais aussi le genre et d'autres types d'équité, et du type de politique industrielle et d'investissements que les gouvernements doivent mettre en œuvre au cours des deux prochaines décennies pour bâtir une économie carboneutre forte et résiliente à l'avenir. Donc, vraiment, le message fort de ce cours est que nous savons réellement comment faire cela et que c'est faisable, et voici les étapes que nous devrions suivre maintenant afin de réellement construire ce type de société à l'avenir.

Lawrence Hanson : Merci beaucoup, James.

Robin.

Robin Cox : Merci. Ainsi, moi et une équipe de personnes formidables avons travaillé à la création du cours sur l'adaptation au climat. Et d'une certaine manière, l'ordre de tout cela, le cours de base, l'atténuation, puis l'adaptation, est un ordre commun, et je pense, en partie, l'adaptation, parce que d'une certaine façon, nous commençons tout juste à réfléchir à la manière dont nous gérons les répercussions des changements climatiques dans le bon sens... et Sarah l'a souligné dans son mot d'ouverture, car nous constatons déjà que les répercussions des changements climatiques augmentent en termes d'ampleur et de fréquence des événements, et vous ne pouvez vraiment pas vivre n'importe où au Canada sans être conscients de ces répercussions ou du moins les expérimenter, que vous les associiez ou non aux changements climatiques.

Ainsi, le cours sur l'adaptation commence par une introduction à : qu'entend-on réellement par adaptation? Qu'entendons-nous par répercussions des changements climatiques? Et encore une fois, en faisant référence à certains commentaires que James a faits plus tôt dans son mot d'ouverture, à cette idée selon laquelle nous devons accepter cela. Ces répercussions sont très locales et régionales, et diffèrent selon les localités et les régions. Et souvent, elles traversent les localités et les régions. Je sais qu'ici en Colombie-Britannique, nous avons eu une rivière atmosphérique, un dôme de chaleur, des vagues de chaleur, de nombreuses saisons de feux de forêt qui ont été très destructrices, et ces phénomènes traversent les localités et les régions. Nous devons donc y réfléchir, mais nous devons également réfléchir à la manière dont nous aidons des localités, des communautés, des organisations et des gouvernements précis à s'adapter à ces répercussions.

Donc, une partie de ce que cela nécessite, et ce que le cours aborde également, c'est cette idée de gestion efficace des risques climatiques, c'est-à-dire être capable d'évaluer les risques, de comprendre les risques, puis d'examiner ce que ces risques signifient pour des communautés et des populations précises avec une perspective particulière... et il est facile de prononcer des mots comme équité et justice, mais nous le savons... j'ai une formation en gestion des catastrophes et nous savons que les catastrophes amplifient les modèles d'inégalité existants. Ainsi, les répercussions des changements climatiques et les catastrophes qu'ils alimentent et amplifient touchent différemment diverses populations, et différentes populations et sous-populations ont des capacités différentes pour pouvoir s'y préparer et gérer ces risques.

Nous devons donc comprendre la gestion des risques sous l'angle de l'équité et de la compréhension des répercussions différentes. Puis, nous devons commencer à renforcer notre capacité d'adaptation. Cela sous-entend donc des mesures d'adaptation à court terme et très précises. Cela signifie des mesures d'adaptation à plus long terme et des progrès dans ces domaines, même si, comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, nous ne savons pas exactement à quoi ressemblera l'avenir, mais nous devons nous adapter en gardant l'avenir à l'esprit, pour penser à l'avenir, et être adaptatifs dans nos solutions elles-mêmes, donc ne pas imaginer cela, d'accord, j'ai fait cela, c'est bien. Oui, c'est le cas, mais il faut ensuite surveiller, évaluer et voir comment cela fonctionne et où les mesures sont inadaptées ou où elles fonctionnent vraiment bien et comment on peut amplifier cela. Ainsi, le cours couvre différents types d'adaptation et différents types de risques, y compris les risques immédiats, mais aussi les risques et les répercussions secondaires et tertiaires, complexes et qui se recoupent.

Il s'agit donc d'un espace complexe, dont on ne dit pas qu'il est écrasant, mais je pense que nous devons garder cette compréhension de la complexité même si nous essayons de la décomposer, et c'est vrai pour l'adaptation et l'atténuation. Nous devons faire de l'adaptation en gardant à l'esprit l'atténuation, en comprenant que toutes nos mesures d'adaptation auront des conséquences sur les émissions de gaz à effet de serre et sur la manière de les réduire, et vice versa, que nos mesures d'atténuation doivent également être prises de manière à ce qu'elles soient adaptatives et soutiennent l'adaptation au fil du temps. Et puis, nous parlons vraiment de diverses politiques clés. Tout au long du cours, l'accent est mis sur la compréhension des connaissances et des perspectives autochtones, ce qui constitue, en partie, une question d'équité. Nous disons donc que la réconciliation est une action climatique, que comprendre et travailler avec les populations et les nations autochtones pour résoudre les problèmes nés de la colonisation fait vraiment partie de l'action climatique, et aussi comprendre qu'il y a une grande sagesse dans ces communautés et que les communautés autochtones s'adaptent depuis fort longtemps, en particulier dans le contexte de la colonisation, de sorte qu'elles ont beaucoup de sagesse, et une compréhension et connexion profondes réelles avec le monde naturel que, dans certains cas, nous avons perdues. Donc, cela se reflète également tout au long du cours.

Et le cours se termine par quelques idées et invitations à vraiment réfléchir à ce à quoi cela peut ressembler dans votre travail avec les politiques que vous créez, en comprenant les grandes politiques que nous avons au Canada, la stratégie d'adaptation étant l'une d'entre elles, mais aussi en examinant ces petites décisions, ces décisions et ces politiques tenant compte du climat dans tous les secteurs du gouvernement et comment nous pouvons contribuer à ce que cela se produise et en adoptant cette optique climatique dans tout ce que nous faisons. C'était donc le contenu du cours en bref.

Lawrence Hanson : Merci beaucoup, Robin.

Sarah, je pense que peut-être, à un moment donné, vous vouliez ajouter quelque chose sur la façon dont les cours sont liés entre eux.

Sarah Burch : Oui, juste pour extraire quelques thèmes que j'ai entendus et qui, je pense, sont assez évidents pour tous ceux d'entre vous qui écoutent, et Robin a fait valoir avec beaucoup de brio qu'il y a tellement de façons que notre capacité à réduire nos émissions de gaz à effet de serre et à atténuer les changements climatiques chevauche et recoupe notre capacité à répondre aux répercussions des changements climatiques pour protéger les communautés, et nous avons historiquement gardé ces deux éléments très séparés et nous ne pouvons plus le faire. Nous devons plus rapidement commencer à réfléchir simultanément à ces deux aspects. Par exemple, ne serait-il pas dommage, c'est un euphémisme, de reconstruire, après une inondation ou un incendie, des maisons profondément inefficaces ou qui dépendent de combustibles fossiles pour le chauffage? C'est une occasion. Toutes nos reconstructions, tous nos investissements dans les infrastructures offrent cette remarquable possibilité de faire également des progrès en matière de réduction des gaz à effet de serre, et chaque fois que nous ne le faisons pas, nous manquons une occasion. Il est donc très important de penser à ces deux éléments simultanément et je pense que nous avons tous fait des efforts pour le faire tout au long de nos cours.

Et je voudrais également revenir sur un point que James, je pense, a évoqué plus tôt au cours de cette séance, à savoir que beaucoup de choses comptent pour nous. Notre santé physique est importante pour nous, le dynamisme de la nature et la biodiversité sont importants pour nous, de bons emplois et une économie prospère sont importants pour nous, tout comme la lutte contre les changements climatiques, que ce soit en s'attaquant aux causes ou aux conséquences des changements climatiques. Toutes ces choses comptent pour nous. Nous avons donc la possibilité de progresser simultanément sur toutes ces priorités si nous parvenons à vraiment bien collaborer, à réfléchir au-delà des frontières et à être profondément stratégiques. C'est donc l'une de ces occasions uniques dans une vie, une fois dans une génération, de faire des progrès significatifs sur beaucoup de choses qui comptent pour les communautés, et apprendre ce genre de choses n'est que la première étape, je pense.

Lawrence Hanson : Merci beaucoup, Sarah.

Donc, j'ai quelques questions, et peut-être juste pour chacune d'elles, je vais juste m'adresser à vous et peut-être chercher des réponses assez rapides à des questions peut-être difficiles. Je m'excuse donc à l'avance, mais je tiens à revenir sur l'incertitude qui a été un peu évoquée dans notre discussion d'aujourd'hui.

Et James, par exemple, vous avez dit que nous savions en quelque sorte où nous devons aller et ce qui nous attend, mais je me demande, et j'essaierai de ne pas être trop féru de politique ici, mais il y a cette... comment dire... il y aura toujours une certaine incertitude quant au moment où les technologies seront disponibles. Ainsi, lors de ma dernière visite ici, il s'agissait essentiellement de passer du charbon au gaz naturel et à l'électricité. Mais bien sûr, ce sont encore des sources émettrices, et il faut désormais penser au captage et au stockage, et aux petits réacteurs modulaires. Aussi, nous parlons d'hydrogène, mais il y a des problèmes sur la façon de produire l'hydrogène de manière non émettrice ou tout ce genre de choses.

Concernant l'atténuation, l'extraction directe dans l'air, par exemple, comment y penser... même si les choses sont là, nous devons faire des choix et établir des priorités et peut-être faire des paris sur ce que nous pensons être le plus probable. Et donc, je me demande à quoi cela ressemble du point de vue de l'atténuation et de l'adaptation, nous avons en quelque sorte une idée de la direction que prennent les choses, mais nous ne pouvons pas savoir complètement avec certitude... comment pouvons-nous établir des priorités face à l'incertitude liée à quelque chose d'aussi important que l'ajustement à l'adaptation? L'atténuation et l'adaptation sont des projets de société. En même temps, ce sont des projets de grande envergure. Comment pensons-nous à ce genre d'incertitude et à la poursuite simultanée d'un programme d'atténuation et d'adaptation? Et je vais peut-être commencer avec vous, James.

Sarah Burch : Vous êtes de nouveau en sourdine, James.

James Meadowcroft : Merci pour cette question simple. Je me limiterai à l'aspect de l'atténuation. Sarah a donc souligné que bon nombre des technologies, la première ligne de technologies que nous devons déployer afin de réduire considérablement nos émissions, sont déjà bien connues et assez bien développées. Il existe d'autres technologies plus exotiques qui sont encore en phase de R et D ou en première phase de démonstration et dont nous aurons probablement besoin après 2040 ou quelque chose du genre, lorsque nous y arriverons, mais pour la grande partie de nos émissions, certaines que nous connaissons, la manière de les réduire est relativement simple. Donc, environ 12 % des émissions du Canada proviennent des véhicules légers, c'est-à-dire les voitures, les camionnettes et ce genre de véhicules. Nous savons que si on électrifie ces véhicules, on peut réduire toutes les émissions de carbone au point de combustion... au point d'utilisation, désolé, à la phase d'utilisation finale.

Et nous savons aussi comment décarboner le système électrique. De nombreuses provinces au Canada ont déjà quasiment atteint la carboneutralité dans leurs systèmes électriques, notamment le Québec, la Colombie-Britannique, le Manitoba et d'autres. Quelques provinces ont un problème parce qu'elles ont encore du charbon et peut-être pas mal de gaz. Évidemment, les deux principales sont l'Alberta et la Saskatchewan. Elles auront donc beaucoup plus de difficultés, mais nous connaissons toute une série de façons de produire de l'électricité carboneutre, à commencer par l'énergie éolienne, solaire et hydroélectrique. Puis, il y a d'autres choses comme les vagues, les marées, la géothermie profonde, le nucléaire, les combustibles fossiles avec captage et stockage du carbone, et d'autres compensations.

Les technologies de base pour y parvenir sont donc là. Oui, les petits réacteurs nucléaires peuvent jouer un rôle... les petits réacteurs modulaires peuvent jouer un rôle important. Ils ne sont pas... vous ne pouvez pas en acheter un sur le marché aujourd'hui, mais il y a beaucoup de choses que vous pouvez acheter sur le marché aujourd'hui. Alors, commençons à les déployer, les éoliennes, vous pouvez les acheter, l'énergie solaire à l'échelle du réseau et pour le toit de la maison, vous pouvez l'acheter pratiquement chez Home Depot, mais vous pouvez certainement acheter des véhicules électriques prêts à l'emploi, la production s'accélère partout dans le monde à mesure que de nouvelles usines de batteries s'installent et des choses comme ça. Je suis donc d'accord qu'il existe une incertitude quant à certaines technologies à moyen terme, mais nous pouvons commencer par vraiment nous concentrer sur le déploiement massif de celles que nous connaissons, ce qui nous laisse le temps d'acquérir plus d'expérience avec les autres technologies et de réduire leurs coûts afin que lorsque nous les déployons à grande échelle, cela ne soit pas excessivement cher.

Lawrence Hanson : Merci, James.

Sarah.

Sarah Burch : Oui, c'est vrai, c'est une question vraiment importante. De quoi sommes-nous incertains et de quoi sommes-nous sûrs? Et je pense que, je l'ai mentionné plus tôt, dans le cours de base, nous établissons très clairement que les concentrations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère augmentent très nettement. Nous le savons depuis longtemps et nous connaissons le lien entre les concentrations, la quantité de dioxyde de carbone dans l'atmosphère et le réchauffement à l'échelle mondiale. Nous savons également que nous avons exclu d'autres explications naturelles du réchauffement que nous observons et vivons. Il est très clairement dû aux activités humaines. Nous disposons donc d'une base à partir de laquelle lancer la prochaine série de questions, auxquelles James commence à nous amener avec les technologies dont nous avons besoin pour réaliser les premiers progrès.

Et je voudrais aussi, en quelque sorte, nous implorer d'agir le plus rapidement possible sur ces questions, en particulier sur celles telles que les solutions basées sur la nature et autres qui répondent à plusieurs priorités simultanément, plutôt que de retarder l'accélération de notre adoption de ces solutions en faveur de technologies qui, comme le disait James, ne sont pas encore disponibles. Elles ne sont pas largement disponibles, les coûts sont prohibitifs, etc. Et je comprends l'occasion que représentent certaines de ces solutions, comme l'extraction directe dans l'air et le captage et stockage du carbone... mais les solutions que nous avons à notre disposition peuvent également nous apporter bien plus, n'est-ce pas? Nous avons amélioré la qualité de l'air. Nous pouvons améliorer la biodiversité. Il y a beaucoup de choses très souhaitables qui découlent de l'abandon des combustibles fossiles à très court terme. Nous ne voulons donc pas que le mieux soit l'ennemi du bien, nous voulons avancer... ou l'ennemi de ce qui est fait dans ce cas. Nous voulons avancer aussi vite que possible avec ce que nous savons jusqu'à présent, ce qui est beaucoup.

Lawrence Hanson : Merci beaucoup, Sarah.

Robin.

Robin Cox : Oui, merci. Je pense que la première chose que je dirais est que, oui, il y a de l'incertitude, mais qu'il y en a toujours eu. En tant qu'êtres humains, nous vivons dans l'incertitude et prétendons en quelque sorte qu'il existe une certitude, la phrase, la seule chose certaine est la mort et les impôts, mais il est vrai que nous nous adaptons constamment aux changements dans nos vies, aux pertes imprévues ou aux possibilités inattendues, aux microchangements et macrochangements. Nous sommes donc des créatures adaptatives et cela revient à certaines compétences, à la créativité et à l'innovation, ainsi qu'à notre capacité à analyser de manière critique ce qui se passe. Je pense que l'autre chose que je dirais à propos de l'incertitude, particulièrement en ce qui concerne l'adaptation, c'est que nous savons en réalité une grande partie de ce que nous devons faire.

Comme je l'ai mentionné plus tôt, je viens du milieu de la gestion des catastrophes, et il y a eu une question plus tôt dans la discussion sur la reconstruction en mieux, une expression qui est beaucoup utilisée ces jours-ci. Nous savons une grande partie de ce que nous devons faire et, oui, nous avons besoin de la technologie pour l'atténuation et nous avons besoin d'une certaine technologie pour l'adaptation, mais ce dont nous avons besoin, ce sont principalement des changements socio-économiques qui soutiennent des communautés saines, l'équité en santé et l'équité face aux inégalités économiques. Je pense donc qu'à bien des égards, nous avons des certitudes, des connaissances vraiment fondamentales sur ce que nous devons faire. Et donc, cela revient en partie à avoir le courage de le faire, à faire des choix judicieux, à prendre des risques en connaissance de cause. Il ne s'agit pas simplement d'essayer les choses au hasard, mais d'une certaine manière, il s'agit de rassembler autant de renseignements que possible, en reconnaissant qu'il n'y aura jamais toutes les données dont on a besoin, l'ensemble des partenaires à la table que l'on souhaitait, toutes les ressources que l'on espère, et que malgré tout on continue à agir dans ce contexte.

Et je pense que dans le Resilience by Design Lab, nous utilisons beaucoup la réflexion conceptuelle, et cela tient en partie à cette philosophie qui consiste à être capable de recueillir des renseignements à partir de multiples perspectives et sources, d'en parler, de travailler ensemble d'une manière profondément significative, pas simplement de se réunir de manière superficielle, mais de travailler réellement ensemble au-delà des différences, des frontières et des cloisonnements disciplinaires et sectoriels, puis de proposer un choix éclairé par des données probantes et de le mettre en œuvre. Ainsi, l'autre élément du travail avec l'incertitude est une évaluation et un suivi rigoureux des choix que nous faisons afin que nous puissions voir comment ils fonctionnent et que nous puissions nous adapter et nous ajuster si nécessaire, à mesure que les choses évoluent.

Donc, je pense que vraiment travailler avec l'incertitude, c'est faire preuve de courage, travailler avec les données probantes, travailler avec les renseignements dont nous disposons, agir collectivement avec ce courage et être capables d'ajuster le cap à mesure que nous avançons avec toute mesure d'adaptation que nous prenons, et cela sera toujours vrai. Quelle que soit l'efficacité d'une mesure d'adaptation, elle devra être adaptée à mesure que les circonstances évoluent, que la société change, que les répercussions changent, que le climat change.

Lawrence Hanson : Merci beaucoup. Alors écoutez, j'ai l'impression que nous n'avons fait qu'effleurer la surface dans la discussion d'aujourd'hui, ce qui est, d'une certaine manière, une bonne chose, car cela signifie que nous laissons les gens sur leur faim et les préparons à jeter un œil à ces cours. Je tiens donc vraiment à vous remercier, Sarah, Robin et James, d'avoir été avec nous aujourd'hui et d'avoir transmis des messages sur l'éducation au climat et les façons de réfléchir aux enjeux et de sensibiliser les fonctionnaires à l'importance de ces enjeux.

Je veux aussi... Nous remercions également nos participants virtuels d'avoir pris le temps de participer à cet événement, et nous espérons que vous avez apprécié et que vous avez appris quelque chose de nouveau.

Encore une fois, j'encourage vraiment tout le monde à s'inscrire à ces trois cours, et je pense que nos formidables panélistes d'aujourd'hui sont la meilleure publicité que l'on puisse imaginer pour le faire. Veuillez faire part de vos réflexions sur la séance d'aujourd'hui en remplissant l'évaluation électronique. Et maintenant, je vais juste indiquer... en guise d'attractions à venir, qu'il y a toujours d'excellentes choses supplémentaires venant de l'École.

Et en regardant son catalogue pour l'avenir, j'indiquerai que le 8 novembre, il y aura un Café virtuel sur les réflexions sur le leadership avec Jocelyne Bourgon, qui était en fait greffière du Conseil privé lorsque je me suis joint à la fonction publique et c'est une personne vraiment remarquable. Elle guidera les participants sur la façon de cultiver et de renforcer le talent et le leadership au sein de la fonction publique. Les 23 et 24 novembre aura lieu la Conférence de la Communauté des politiques 2023 sur la transformation du paysage des politiques et l'essor de l'élaboration de politiques adaptatives.

L'École a d'autres événements à vous proposer, et je vous encourage à visiter son site Web pour vous tenir au courant et vous inscrire à toutes les futures opportunités d'apprentissage.

Encore une fois, merci à nos participantes et participants, aux membres de notre panel d'aujourd'hui, à vous tous qui avez participé virtuellement. Je pense que c'était une séance vraiment enrichissante. Merci à l'École. Merci aux gens ici, à Environnement et Changement climatique Canada et aux autres ministères qui ont également été très utiles dans la mise en place de ces cours, et j'ai hâte de savoir comment tout le monde s'en sort en suivant ces cours, ce qui sera d'une grande valeur. Merci à toutes et à tous et très bon après-midi. Thank you.

[01:00:33 Le logo de l'EFPC s'affiche à l'écran.]

[01:00:39 Le logo du gouvernement du Canada s'affiche à l'écran.]


Date de modification :