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Transcription : Tendances du changement provoqué par la technologie : L'engouement autour de l'IA
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[00:00:06 Chris Howard apparaît en fondu.]
Chris Howard : Bonjour, je suis Chris Howard. Je suis le responsable de la recherche chez Gartner. Merci de prendre le temps d'écouter les conseils que nous donnons sur l'IA et les sujets connexes. J'espère que vous trouverez le tout intéressant.
[00:00:17 Le texte suivant apparaît à l'écran : « L'engouement autour de l'IA. ».]
Si l'on pense à l'IA générative, malgré tout le battage médiatique dont elle fait l'objet, il s'agit en réalité d'une interface avec des renseignements, toutes sortes de renseignements. Ces renseignements sont des briques de Lego que vous voyez ici, mais il peut s'agir de n'importe quoi. Il pourrait s'agir d'informations sur les politiques. Il peut s'agir d'autres données, comme des données sur les clients, les citoyens, etc. Ces renseignements peuvent vraiment être utilisés pour analyser les éléments qu'ils recouvrent, mais ce que je vais vous expliquer ici, c'est que cela n'est pas suffisant en soi. Ces renseignements s'appuient en fait sur d'autres éléments de votre environnement pour créer de la valeur.
L'un des outils dont dispose Gartner pour explorer un marché s'appelle le cycle de l'engouement. Et donc, la façon dont cela fonctionne, c'est qu'il y a une sorte de déclencheur. Les gens s'intéressent à quelque chose tout d'un coup. Cet intérêt atteint un sommet d'attentes exagérées, puis tombe dans le creux de la désillusion avant d'atteindre finalement la productivité, et nous sommes très largement au sommet des attentes exagérées avec l'IA générative, si ce n'est déjà dans le creux de la vague. Le creux de la désillusion n'est donc pas une sorte d'enfer dystopique. C'est en quelque sorte le point de départ du travail. Nous nous rendons compte de ce qu'il fait, de ce qu'il ne fait pas, de ses qualités, de la manière dont vous pouvez l'utiliser, et c'est une phase exploratoire, et je pense que c'est en grande partie ce vers quoi nous nous dirigeons actuellement.
[00:01:49 Une diapositive est présentée avec un graphique intitulé « Priorités commerciales actuelles des PDG - Amélioration des perspectives annuelles ».]
Chaque année, nous réalisons une enquête auprès des principaux dirigeants, des PDG mais aussi des équivalents de PDG, ce qui signifie qu'il y a également des représentants du gouvernement. Nous leur posons, entre autres, la question suivante : « Quelles sont vos priorités organisationnelles pour les deux prochaines années? Quels sont les enjeux qui vous préoccupent le plus? » La croissance est généralement au premier plan, et la croissance peut être orientée vers le secteur privé, mais ce qu'elle signifie réellement ici, c'est que vous obtenez de la valeur pour les actifs dans lesquels vous avez investi. Dans le cas de la prestation de services aux citoyens, il s'agirait donc de savoir comment faire fructifier ces actifs et en tirer davantage de valeur sans avoir à investir beaucoup plus parce que les fonds sont plus rares. Il en va de même dans le secteur privé. Ainsi, lorsque les PDG parlent de croissance, ils parlent de marges plus importantes et moins de nouvelles activités que de l'approfondissement des activités existantes. Il s'agit donc de ce type de caractéristiques.
Vous voyez d'autres choses ici, comme la technologie en deuxième position. L'année dernière, la main-d'œuvre était en deuxième position, et les dirigeants s'inquiétaient beaucoup de savoir s'ils avaient les bons employés, s'ils pouvaient les garder, si la proposition de valeur pour les employés était assez forte, ce genre de questions. Vous vous posez les mêmes questions, n'est-ce pas? C'est du pareil au même. Ai-je les bonnes personnes? Comment les motiver? Comment les conserver? Et en fin de compte, tout cela est lié. Ainsi, plus vous offrez de bonnes expériences à vos employés, plus ils sont susceptibles de rester ou d'être attirés par vous, ce qui explique en partie pourquoi j'ai posé la question au début. Il s'agit donc d'une technologie avec laquelle vous avez tous joué dans votre vie personnelle. Et puis, on commence à se demander si on peut l'utiliser au travail. Cet élément devrait-il être mis à ma disposition pour les outils dont j'ai besoin? Ne serait-il pas plus facile d'utiliser ces outils? La pression vient donc en quelque sorte de l'extérieur.
Ce qui différencie cette technologie des autres tendances que j'ai observées, c'est précisément le fait que vous avez tous joué avec elle. Il n'en va donc pas de même pour la chaîne de blocs, n'est-ce pas? Lors de cette réunion, si j'avais dit qu'il s'agissait d'une réunion sur la chaîne de blocs, tout le monde aurait levé la main, n'est-ce pas? Il en va de même pour toutes les réunions de conseils d'administration auxquelles j'ai participé, et c'est à cela que je consacre la majeure partie de mon temps. Presque tous les membres de conseils d'administration avec lesquels j'interagis, et il s'agit de retraités, de personnes en fin de carrière, de personnes curieuses, ont tous joué avec cette technologie, et elle crée une demande très intéressante pour les entreprises avec lesquelles vous travaillez, contrairement à d'autres technologies que nous avons observées. En fait, je pense que l'IA générative est comme le navigateur Web au milieu des années 90, en ce sens que les technologies de l'Internet existaient avant l'arrivée du navigateur, mais que celui-ci les a rendues utiles et que tout le monde pouvait s'imaginer les utiliser. On peut imaginer les utiliser à des fins professionnelles, sociales, etc. Il n'était plus caché dans les profondeurs des couches techniques. En fait, c'est quelque chose qui est devenu utile.
Avec ChatGPT, la même chose s'est produite : tout d'un coup, la technologie s'est présentée à vous comme une personne et vous avez pu avoir une conversation avec elle. Il s'agissait d'un type d'interaction très différent de celui d'un scientifique des données ou d'une personne connaissant bien la technologie et capable d'interagir facilement avec elle. Ma mère, qui vit à Halifax, a 86 ans. Elle l'utilise pour ses recherches généalogiques, qu'elle s'en rende compte ou non, n'est-ce pas? Elle a dit, wow, c'est tellement plus facile de poser des questions à cette technologie, je peux lui parler et elle me donne de meilleures réponses, n'est-ce pas? La barrière à l'entrée n'existe pas. Tout le monde peut l'utiliser, ce qui pose des risques intéressants, n'est-ce pas? En effet, les gens commencent alors à l'utiliser pour d'autres types d'informations, voire à utiliser des informations sensibles. Peut-être l'utilisent-ils et l'intègrent-ils dans les outils. Ils ne veulent pas faire de mal en faisant cela, mais le fait est qu'au début, il y a environ un an et demi, c'était préjudiciable parce que des données publiques ou privées étaient exposées. Tous ces éléments s'accumulent.
Très bien, un peu plus d'informations sur le sondage auprès des PDG. Nous ne leur donnons pas une liste de choses à choisir. Il s'agit donc d'un verbatim. Nous le codons et ainsi de suite. Alors, bien sûr, ce que nous voulons savoir, c'est comment vous pensez atteindre ces objectifs de croissance. Quelles sont les technologies qui, selon vous, en font partie? Et voici ce qu'ils ont dit.
[00:05:30 Une diapositive est présentée avec un graphique intitulé « La nouvelle technologie qui, selon les PDG, aura l'impact le plus important sur leur secteur d'activité au cours des trois prochaines années », et l'IA est en tête avec un pourcentage dominant de 59 %]
C'est comme l'IA et rien d'autre (rires), bien en avance sur cette longue liste d'autres capacités, n'est-ce pas? C'est un choix dominant chez les hauts responsables, et il en va de même au plus haut niveau de la fonction publique. Ainsi, vous voyez, par exemple, une proposition de dépenses pour l'IA de la part du gouvernement canadien dans la proposition de budget, et d'autres gouvernements dans le monde, pour des travaux similaires. Je travaille actuellement avec l'OCDE pour la conseiller sur sa stratégie de déploiement de l'IA et sur la sécurité de l'IA pour elle, et la pression gouvernementale de tous ses pays membres ressemble à ce graphique. C'est comme si nous devions faire ceci, nous devons trouver une solution, et c'est en quelque sorte la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui.
Il s'agit donc d'un optimisme… Cela fait partie de l'engouement. C'est la raison pour laquelle l'IA générative se trouve au sommet du cycle de l'engouement, parce que les hauts responsables sont convaincus de sa valeur. La réalité s'établira au cours des deux prochaines années et la valeur sera au rendez-vous. Elle n'a peut-être pas cette valeur extrême, mais elle crée une énergie potentielle. Le travail attend donc d'être publié ici, et les questions que me posent mes clients sont les suivantes : d'accord, nous avons beaucoup expérimenté, que devons-nous faire pour aller de l'avant? Que devrions-nous mettre en œuvre à grande échelle? Certaines de ces mesures semblent prometteuses. Nous ne sommes pas sûrs de certaines d'entre elles, et nous reviendrons sur ces détails dans une minute, mais c'est prometteur et risqué, n'est-ce pas? La volonté d'aller de l'avant de manière très agressive est donc très forte. On parle donc beaucoup des risques liés à l'IA.
L'année dernière, à la même époque, vous vous souvenez peut-être que Sam Altman et d'autres ont témoigné au Capitole, et qu'ils ont beaucoup parlé de la menace existentielle de l'IA, du fait qu'elle allait non seulement remplacer des emplois, mais aussi nous nuire en tant que race, en tant qu'espèce, en tant qu'êtres humains, n'est-ce pas? Cette IA allait devenir une superintelligence à part entière. Geoffrey Hinton, à Toronto, a quitté Google pour cette raison. Il voulait en quelque sorte attirer l'attention sur cette question, et cette rhétorique s'est passablement apaisée, je pense. Il y a une sorte de bouillonnement autour de la question de savoir quelle est la relation avec les gens. Et si je l'introduis dans le monde du travail, les gens sont-ils prêts pour cela? Peuvent-ils… vont-ils travailler en parallèle? Se sentent-ils menacés par cela? Mais je pense qu'à mesure que l'engouement se dissipe, les gens ont une vision plus réaliste de la technologie. C'est en quelque sorte la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement : beaucoup d'expérimentations en 2023 et 2024, un plus petit nombre passant à la production de choses à grande échelle et commençant par des choses faciles. Mais les risques sont toujours là, n'est-ce pas? Les risques sont donc toujours présents, et nous voulions donc savoir, en nous adressant au même public, c'est-à-dire au PDG, ce que vous pensez de ce risque. Les avantages l'emportent-ils sur les risques ou l'inverse? Et voici ce qu'ils ont dit.
[00:08:04 Une diapositive est présentée avec un graphique intitulé « Point de vue des PDG et des cadres supérieurs sur les risques et les avantages de l'IA ».]
87 % ont déclaré que les avantages l'emportaient sur les risques, et les données montrent que la situation a évolué au cours de la dernière année. Ainsi, lorsque nous avons posé la question pour la première fois, ils pensaient toujours que les avantages l'emportaient sur les risques, mais lorsqu'ils ont acquis plus d'expérience avec les outils, ils ont été encore plus convaincus que les avantages allaient l'emporter sur les risques. Donc, encore une fois, ce n'est pas qu'ils ne pensent pas qu'il y a un risque. C'est qu'ils pensent qu'il est possible de l'atténuer. Il y aura des innovations de la part de la communauté, il y aura une protection au sein des organisations qui l'appliquent et qui atténuent réellement le risque qui les préoccupe, mais c'est, encore une fois, une poussée très agressive vers la mise en œuvre. Le ressentez-vous au sein de votre organisation? Pas nécessairement sur l'IA générative, mais sur l'intelligence artificielle en général, pensez-vous que les gens qui ne parlaient pas normalement de technologie commencent à parler d'IA, de ce genre de choses? C'est vrai dans tous les secteurs que je connais.
L'autre aspect intéressant de cette tendance, l'une des choses que j'examine pour déterminer ce que Gartner devrait couvrir, c'est ce que les gens recherchent. Quelles sont les tendances en matière de recherche? Que recherchent-ils? Normalement, dans l'environnement Gartner, le terme de recherche le plus courant est en fait un type de document que Gartner produit et qui s'appelle le quadrant magique. Le quadrant magique vous permet de voir où; se situent les fournisseurs et avec qui vous pourriez choisir de transiger et de travailler, ce genre de choses. Le quadrant magique est donc généralement l'élément que les gens recherchent. Si vous regardez les recherches en texte libre, c'est bien de cela qu'il s'agit. Mais en janvier dernier, il a été supplanté par le ChatGPT, avec un volume environ quatre fois supérieur, ce qui n'a pas changé depuis. C'est toujours le cas aujourd'hui. Ce qui s'est passé, c'est que la compréhension des gens s'est élargie un peu au-delà du seul ChatGPT, donc super dominant, mais l'autre chose à propos de cela, c'est que vous pensez, eh bien, c'est logique, les gens techniques posent ces questions. Si je retire les leaders techniques de cet échantillon, la situation reste la même. Ainsi, les directeurs financiers, les responsables des RH, les responsables des risques, les responsables de la chaîne d'approvisionnement, nommez votre responsable fonctionnel, sont tout simplement… leur intérêt est tout aussi grand. Ainsi, la demande ne vient pas seulement du côté technique de la maison, mais aussi de tous les autres.
Merci de votre attention. Encore une fois, j'espère que vous avez trouvé cela utile et intéressant pour le travail que vous faites au Canada.
[00:10:11 Le logo de l'EFPC apparaît à l'écran.]
[00:10:18 Le logo du gouvernement du Canada apparaît à l'écran.]
